Diagnostic et traitements
La pose du diagnostic
Des tests sont administrés pour déterminer si une personne souffre d'une forme d'épilepsie et, le cas échéant, quel type de crises en résultera. Afin de déterminer l’impact de l’épilepsie sur une personne, l'équipe soignante peut effectuer une neuro-imagerie et un électroencéphalogramme (EEG), le test de diagnostic le plus courant qui évalue les anomalies détectables dans les ondes cérébrales. L’équipe soignante interrogera aussi le patient sur ses antécédents médicaux, notamment sur les symptômes et la durée des crises, en plus d’effectuer des tests sanguins pour dépister des troubles métaboliques ou génétiques liés aux crises et/ou des tests neuropsychologiques pour évaluer mesurer les capacités motrices, le comportement et les capacités intellectuelles de la personne.
Est-ce une crise ou un événement s’apparentant à une crise?
Dans le cas d'une crise, il y a des éléments qu'un neurologue peut examiner pour déterminer sa cause. Les crises surviennent lorsque des signaux électriques anormaux provenant du cerveau modifient le fonctionnement du corps. Il existe de nombreux types de crises, qui peuvent provoquer des convulsions, des spasmes musculaires, des pertes de conscience brèves ou prolongées, des sensations et des émotions étranges et/ou des comportements anormaux. Les crises peuvent être déclenchées par un incident isolé comme une forte fièvre, une infection, une exposition à une toxine et par des anomalies métaboliques comme l'hypoglycémie, mais elles sont souvent l’indice d'un problème médical sous-jacent.
Quoi dire au médecin
Dans le cas d'une crise, un neurologue peut analyser plusieurs éléments pour en déterminer la cause. Notez dans un carnet le moment où se produisent vos crises, les expériences que vous vivez et tout facteur déclenchant connu afin d’en faire part à votre médecin. Cela permettra de documenter ce que vous vivez et sera fort utile pour l'équipe soignante.
Comment les patients répondent-ils aux médicaments?
Si de nombreux patients répondent aux médicaments anticonvulsivants, pour plus de 30 % des patients atteints d’épilepsie, les médicaments ne suffisent pas – leur épilepsie est dite alors « pharmacorésistante » en ce sens qu’elle ne répond pas aux traitements traditionnels pour l'épilepsie. Environ la moitié des patients n'auront plus de crises d'épilepsie avec le premier médicament anticonvulsivant et il en sera de même pour 15 % des patients avec un deuxième ou un troisième médicament. Pour le reste des patients épileptiques, les crises restent incontrôlées. Malheureusement, la cause de l'épilepsie est inconnue dans environ 50 % des cas, ce qui rend les décisions en matière de traitement plus difficiles à prendre.